Aujourd’hui, je voulais vous parler d’une expérience géniale que j’ai vécue cette année, qui restera un souvenir très présent dans ma mémoire.
J’ai eu la chance de parcourir plusieurs tours de piste d’un circuit automobile à bord d’une voiture de sport ! C’était une expérience très riche de sensations, qui vaut vraiment la peine d’être vécue au moins une fois dans sa vie.
C’est pour cela que je voulais partager avec vous cette expérience ! Aussi pour que vous puissiez un jour vivre cette aventure, même avec un handicap important, en prenant certaines précautions bien sûr.
J’avais rendez-vous le matin du 5 avril sur le Circuit du Laquais, à environ 50 km de Lyon, pour quelques tours de piste en Porsche. Ce rendez-vous était fixé depuis plus de 3 mois, j’avais vraiment hâte et j’éprouvais aussi un peu d’appréhension.
C’était en quelque sorte un challenge pour moi, d’autant plus que je ne connaissais personne atteint de myopathie de Duchenne qui l’avait fait avant moi à ce stade d’évolution de la maladie. Je ne savais pas comment mon organisme allait réagir au niveau cardio-vasculaire, même si les médecins ne m’avaient pas déconseillé de le faire. Leur seule consigne était d’y aller progressivement, et de continuer ou non suivant la façon dont je me sentais.
Arrivé vers 9h, j’allais enfin savoir quelle voiture j’aurai le plaisir d’essayer au maximum de ses performances ! Il s’agissait d’une Porsche Cayman S de 2006, améliorée par des kits carrosseries, et toutes sortes d’éléments destinés à la rendre encore plus sportive.
Performances : 303 Chevaux, 0…100 km/h en 5,1 secondes, Vitesse max : 285 km/h !
Plus d’info sur ce modèle unique ici.
La voici en images :
1ère étape : installation dans la voiture :
Même si le siège bacquet est confortable et assure un bon maintien, il faut utiliser plusieurs sangles en plus de la ceinture de sécurité, et ne vraiment pas hésiter à les serrer ! C’est surtout pour bouger le moins possible lors de virages, qui sont parfois serrés et précédés bien souvent d’un puissant freinage. Ensuite, sur circuit, le port du casque est obligatoire. Il fallait un casque ouvert dans mon cas afin d’avoir mon assistance respiratoire dans la voiture. J’avais aussi pris soin de bien caler la machine au niveau des pieds pour qu’elle ne bouge pas.
Certes, cette étape prend du temps mais elle est vraiment importante, puisqu’il n’est pas possible de s’arrêter sur les bords de la piste, pour des raisons de sécurité.
Mon installation en images :
2ème étape : Démarrage et tour d’essai :
Bien arrimé au siège, je suis désormais prêt pour le départ ! Le démarrage du moteur est déjà impressionnant, on sent qu’il y a du monde sous le capot. Direction l’entrée de la piste. Le premier tour sera effectué à vitesse réduite, afin de vérifier que tout est OK. Cela me permettra de faire une reconnaissance du parcours afin de voir à quoi m’ attendre sur le circuit.
Après un court temps d’attente au début de la voie d’accélération, nous voilà élancés. L’accélération est assez importante, et nous sommes déjà sur le circuit à plus de 100 km/h. En plein milieu de la ligne droite, d’autres Porsche nous doublent à des vitesses impressionnantes ! Déjà au bout de la ligne droite, à environ 140 km/h, il faut désormais entamer le premier freinage pour prendre le virage plutôt serré sur la droite à 30 km/h. Je trouve déjà le freinage rapide et puissant, mais ce n’est rien comparé à ce qui va suivre ! Les virages s’enchainent, à vitesse réduite certes, cela laisse le temps de bien voir les traces de freinage au sol de tous ceux qui sont restés en ligne droite au lieu de tourner ! Les voitures continuent à nous doubler à toute vitesse, par la gauche ou par la droite, suivant le sens des virages. Arrivés à la fin du premier tour, tout s’est bien passé, il est temps de passer à la vitesse supérieure !
3ème étape : Passage en mode sportif !
Au début de la ligne droite, pied au plancher sur la pédale, place à l’accélération ! La voiture dépasse les 100 km/h en à peine 3 secondes. Nous passons rapidement à 120, puis 140, puis 160 ! Il est temps de passer la 5ème. La reprise est impressionnante, elle plaque carrément au siège, même à cette vitesse élevée ! Le bord de la piste défile à toute vitesse, et, alors que nous venons d’atteindre les 180 km/h, le pilote me prévient que le freinage va être puissant ! Si l’accélération est impressionnante, le freinage est assez violent ! En l’espace de quelques secondes, nous venons de passer de 180 km/h à 30 km/h. Tant et si bien que le scratch de la ceinture ventrale s’est détaché, même si j’ai encore la ceinture de sécurité. Désormais moins bien maintenu, le reste du circuit se fera au ralenti, puis quitter la piste pour remettre la ceinture.
Maintenant en dehors de la piste, nous ouvrons les portières. Ce qui me frappe, c’est aussi bien l’odeur de brulé des freins que la chaleur dégagée par le moteur et qui s’était accumulée dans l’habitacle, en contraste avec la température extérieure.
Nous remettons les ceintures et en ajoutons une autre, la sangle qui sert d’ordinaire à tenir le fauteuil électrique dans la voiture. Là, je ne bougerai plus c’est sur.
De retour sur la piste, nous allons enfin pouvoir tester le bolide au maximum de ses performances ! Nous reprenons la ligne droite, jusqu’à l’épingle. Désormais, les virages s’enchainent à vitesse plus importante, à gauche puis à droite. Je suis balloté dans toutes les directions, entre l’accélération, le freinage et les virages, ça n’arrête pas. C’est à notre tour de doubler d’autres Porsche, entre 2 virages, selon des règles bien différentes de celles du code de la route. La voiture est au maximum de ses capacités, pas moyen de se parler dans l’habitacle, en raison des rugissements du moteurs. Les freinages sont courts et précis, mais particulièrement puissants. Je comprends mieux pourquoi les freins chauffent.
De nouveau sur la ligne droite, nous sommes juste derrière une Porsche 911 vert grenouille, l’occasion idéale de nous mesurer à elle ! L’accélération plaque au siège, les passages de vitesses s’enchainent, encore plus rapidement qu’au tour précédent. Pied au plancher, il n’y a rien à faire : la 911 s’éloigne de nous, du haut de ses 400 chevaux ! Je n’ose même pas imaginer la force de l’accélération (et du freinage surtout^^) avec une voiture encore plus puissante, genre Ferrari.
Après 2 autres tours, tout aussi intenses et riches de sensations fortes, nous quittons déjà la piste. C’est passé tellement vite !
Je tiens à remercier chaleureusement Michel Bendinelli, le pilote, de m’avoir fait vivre cette expérience inoubliable. Je vous invite à découvrir les superbes auto customisées par son entreprise : DeLaVilla. Cela vaut vraiment le détour.
Comme convenu, une petite vidéo de cette expérience :
Pour terminer, je vous recommande vivement de le faire, vous vous en souviendrez c’est certain, surtout si vous êtes amateurs de sensations fortes. Si je peux vous aider avec mon expérience, n’hésitez pas à me contacter, je vous répondrai avec plaisir.
A bientôt !
Va vite va vite !….
Bonjour j’ai beaucoup aimé ta vidéo. J’ai visité récemment le circuit de Le Mans dans la Sarthe avec mon fils de 13 ans qui est passionné des trains et belles voitures. On a regardé et admiré les gens faire des tours. J’aimerais faire le tour de circuit dans une Porche ou une Bugatti mais ça doit être cher avec ces belles voitures luxueuses.
Je suis une maman handicapée physique (séquelles polio) j’aimerais avoir un fauteuil roulant actif mais je n’ai pas les moyens. Ayant une maladie à longue durée j’ai une prescription et droit à un remboursement de la SECU d’environ 500 euros. Seulement ça reste cher pour moi car les fauteuils actifs sont dans la gamme de prix de 2000 euros. S’il y en a des professionnels qui peuvent me trouver des occasions fauteuils actifs je leurs serais très reconnaissante. Je pourrais ajouter 300 euros de ma poche. J’ai été opéré récemment de la carotide et pourtant je ne fume pas et Je dois faire du sport, cardio et vélo j’ai aussi une prescription du vélo handicapés (3 roues).
Bonne journée à vous tous qui suivez le blog. Excusez moi des fautes je n’ai pas fait des études supérieures. Toute petite je voulais devenir journaliste de radio mais, pour mes parents ce n’était pas possible parce-que je suis handicapée physique et oui il ne fallait se marier, et surtout ne pas avoir des enfants.
Bonjour,
Magnifique ces tours de piste avec les bruits de moteurs, quel challenge, bravo !
On a envie d’essayer aussi !
Alexandra
Merci Alexandra, il y aura d’autres occasions sans doute.
Antoine