Aujourd’hui, voici le tout premier article de mon blog !
Il s’agit de quelques outils simples de développement personnel, qui, je le souhaite, vous aideront à faire face aux difficultés qui surviennent dans votre vie. Ces conseils seront agrémentés de quelques exemples issus de mon expérience personnelle et aussi de ceux plus marquants d’autres personnes.
Dans notre quotidien, peu importe qui nous sommes, on fait souvent face à des difficultés, d’autant plus lorsque l’on est en situation de handicap.
Je pense par exemple à la survenue et à l’évolution de son handicap, où encore des difficultés que l’on rencontre au quotidien pour faire valoir ses droits (scolarité, travail, accessibilité).
De par mon expérience, j’ai été confronté à un certain nombre de difficultés au cours de ma vie : la perte de la marche à l’âge de 9 ans, devoir se battre pour rentrer au collège à 11 ans, besoin d’une machine pour respirer à 21 ans !
Malgré tout, j’ai réussi à dépasser ces difficultés, pour devenir, à 23 ans, jeune Ingénieur épanoui dans sa vie de tous les jours. Et croyez-moi, si je n’avais pas persévéré et que j’avais passé mon temps à me plaindre, je n’en serai pas là aujourd’hui ! Bien entendu, j’ai encore de nombreux progrès à faire, d’autant plus face aux modèles de personnes que je vais citer dans cet article.
À l’époque où j’ai connu ces difficultés, cependant, je ne connaissais absolument pas le développement personnel dont j’ai appliqué certains des principes sans le savoir, et qui m’ont permis de faire face. Depuis que je m’intéresse à ce sujet, j’ai non seulement revu ces techniques et j’en ai appris des nouvelles que j’essaie d’appliquer, et que je souhaite vous transmettre pour vous aider.
L’idée de cet article est donc de savoir comment faire face lorsque l’on est confronté à une telle difficulté, peu importe son importance, et trouver des solutions à apporter.
Qu’on le veuille ou non, les difficultés surviennent, et face à cela, on a toujours plusieurs choix possibles, et nous seuls décidons de la réaction à adopter :
On peut adopter une attitude réactive, c’est-à-dire penser que c’est injuste, qu’on y peut rien, se dire que l’on jamais de chance, accuser et critique les autres ou le système, se plaindre de la situation. Ce qui conduit bien souvent à la résignation, la frustration, et au final l’acceptation de son sort.
On peut choisir une attitude proactive, qui consiste au contraire à voir ce qu’on peut faire face à cette difficulté et quelles sont les solutions à mettre en oeuvre pour y faire face. Cette attitude mène au contraire au dépassement de soi pour trouver des solutions, à la persévérance et à l’action.
Comme vous vous en doutez, l’attitude qui donne des résultats positifs est bien entendu la deuxième, celle qui permet réellement de dépasser les difficultés.
Cependant, la plupart d’entre nous choisissons l’attitude réactive, du moins dans un premier temps. Tout simplement parce que c’est la solution de facilité qui conduit à faire le moindre d’effort à court terme, mais qui a des effets destructeurs long terme. L’attitude active demande au contraire beaucoup d’efforts et de détermination, mais c’est aussi celle qui permet de véritablement dépasser cette difficulté à long terme.
Je ne dis pas que c’est facile, j’ai moi-même tendance à être réactif au moment où survient une difficulté, mais j’essaie dans un deuxième temps d’agir pour faire face.
Déjà, c’est beaucoup plus facile de choisir lorsque l’on prend conscience de l’importance de son attitude. Dites-vous aussi que c’est grâce à l’attitude active, la détermination et la persévérance de certaines personnes pour faire valoir leurs droits que la vie des personnes handicapées s’est considérablement améliorée en quelques décennies (et je peux vous donner des exemples dans le monde entier !). En dépassant leurs propres difficultés, et en se battant quotidiennement, ces personnes ont amélioré la vie de millions d’autres !
Au contraire, vous pouvez choisir d’accepter votre triste sort, c’est de votre plein droit. Si vous vous plaignez à votre entourage des difficultés auxquelles votre handicap vous expose, non seulement on vous comprendra et on vous donnera très certainement raison. Vous pouvez vous me dire que la vie est injuste, et vous avez raison, la vie est injuste et ce n’est pas moi qui le dit (c’est Bill Gates). Certains naissent avec un handicap, qu’il soit physique, social ou autre, la plupart non. Vous pouvez vous poser en victime, et vous dire que vous n’avez vraiment pas de chance dans votre vie. Mais honnêtement, pensez-vous vraiment que cela va faire disparaître vos difficultés, résoudre vos problèmes ?
Je pense que que ce genre d’attitude peut même renforcer vos difficultés. En plus de ne rien résoudre, vous éprouverez de la colère, de la résignation, de la frustration, de la tristesse, de la rancoeur, et un sentiment d’impuissance et d’injustice. Cela aura aussi un impact négatif sur l’estime de vous-même. Si vous vous ne faites que vous plaindre, vous serez de plus en plus seuls. En effet, aimez-vous passer du temps avec des gens qui se plaignent ? Moi, non.
Rassurez-vous, il y a toujours des choses à faire pour surmonter les difficultés et améliorer les choses, même si on ne le voit pas sur le moment. Si vous agissez et que vous parvenez à dépasser votre difficulté, vous éprouverez beaucoup de joie et de satisfaction aussi de la fierté, d’autant plus que vous aurez fait des efforts pour y parvenir ! Et peut-être serez-vous même en mesure d’aider d’autres personnes qui y seront elles-aussi confrontées.
Voici donc quelques conseils de développement personnel, issus de livres écrits par des personnes à la réussite impressionnante qui ont dépassé de très importantes difficultés dans leur vie. Je souhaite que cela vous aide à voir les choses de façon positive et à agir.
Relativiser :
Relativiser est un bon moyen pour éviter l’attitude réactive. Même si votre difficulté actuelle vous parait insurmontable, et qu’elle est sans doute injuste si elle relève du handicap, vous trouverez toujours quelqu’un qui a connu des difficultés beaucoup plus importantes et qui les ont surmontées.
À ce titre, je peux vous donner un exemple particulièrement frappant, qui donne beaucoup d’espoir. Il s’agit de Nick Vujicic, un Australien né sans bras ni jambes, aujourd’hui conférencier mondialement connu et directeur d’un organisme à but non lucratif destination des personnes handicapées, qui mène véritablement la vie de ses rêves. Pourtant, il a connu des épreuves difficilement concevables pour la plupart d’entre nous, même handicapés. Je vous invite d’ailleurs à aller sur sa page Wikipedia, et surtout à voir ses vidéos sur YouTube, elles sont très inspirantes. La prochaine fois que vous connaitrez une difficulté dans votre vie, qui vous parait insurmontable, pensez à cette personne et vous verrez les choses différemment, je vous le garantis.
Qu’est-ce que cette difficulté vous apporte ?
Même si cela paraît très difficile à admettre, le fait d’être confronté à un problème présente toujours des avantages, que l’on perçois souvent bien après qu’il survienne. En effet, une difficulté peut toujours être perçue comme une opportunité pour s’améliorer et faire ses preuves, comme un véritable défi à relever. Pour cela, en voici quelques exemples dans ma vie personnelle.
Dans mon cas, la perte de la marche a été l’occasion de gagner en autonomie. Je m’explique. Avant l’âge de 9 ans, j’avais la possibilité de marcher mais jamais sur de longues distances et je me fatiguais rapidement, jusqu’à que ma maladie s’aggrave et que je sois contraint à l’utilisation d’un fauteuil roulant électrique. Sur le coup, je trouvais cela dur à admettre bien sûr, injuste surtout, et je trouvais que cela représentait des inconvénients : regard de l’autre, problèmes d’accessibilité. Mais avec le recul, j’ai pris conscience qu’il y avait bien plus d’avantages que d’inconvénients à être en fauteuil roulant. Je m’aperçois que j’ai gagné considérablement en autonomie, puisque je peux parcourir des dizaines de km sans la moindre fatigue, et même rouler sur des chemins de montagne sans aucun problème. Cela me permet d’avoir beaucoup de liberté, ce qui vraiment appréciable au quotidien.
De même, le fait de devoir se battre pour rentrer au Collège a été une excellente occasion de devenir un bon élève. Là encore, une petite explication s’impose. Mon collège de secteur n’acceptait de me prendre qu’à condition que je sois accompagné par un auxiliaire de vie scolaire. A cette époque (avant la loi de 2005), il était très difficile d’en obtenir un car il y en avait bien moins que le nombre nécessaire. Avec mes parents, nous nous sommes tellement battus, nous avons tant insisté que j’ai fini par avoir un auxiliaire (certes 1 mois après la rentrée mais ça c’est une autre histoire !). Conscient de la chance que j’avais, je me suis dis qu’il fallait désormais faire mes preuves pour ne pas décevoir mes parents qui avaient tant fait pour moi, et pour ne plus connaitre cette galère lors du passage au lycée. Jusqu’alors élève moyen, je me suis réellement mis au travail, plusieurs heures par soir, et j’ai obtenu mon brevet avec mention Très Bien. Sans cette difficulté, je ne serai certainement pas ingénieur au moment où j’écris ces lignes.
Voir quelles sont les possibilités d’intervention et persévérer :
Après ces 2 étapes de réflexion, il est tant de laisser place à l’action. Quelle que soit la difficulté, même si on ne décide pas de tout, on dispose toujours d’une certaine marge de manoeuvre. Il est toujours possible de mettre en place des actions, même petites, pour faire changer les choses.
Lorsque mes parents se sont démenés pour que j’obtienne un auxiliaire de vie, il ne disposaient que d’une marge de manoeuvre limitée puisque les décisions d’attribution provenaient de l’académie de Lyon. Néanmoins, ils ont mis en place de petites actions à leur niveau, qui ont finis par porter leurs fruits à force de persévérance. Il s’agissait de choses simples, comme appeler souvent l’académie pour savoir où en était ma demande, solliciter différentes personnes, aussi bien la presse que les élus. Nous avons finalement obtenu le soutien de la députée de l’époque, informée de la situation. C’est de cette façon que nous sommes parvenus au résultat souhaité.
Même s’il est important d’agir, cela n’est pas toujours suffisant. En effet, il est rare que l’on obtienne ce que l’on veut du premier coup, il y aura certainement plusieurs échecs. Face à cela, il existe une clé : la persévérance. C’est la seule chose qui vous permettra de rebondir en cas d’échec et d’insister sans se décourager.
C’est souvent par la persévérance de certains hommes que les choses changent. J’ai pour cela un exemple impressionnant à vous donner. A votre avis, combien de tentatives a fait Thomas Edison avant de réussir à mettre au point l’ampoule électrique ?
10?
Non, bien sûr !
100?
Non c’est plus !
1000?
Non, c’est plus !
Réponse : 1200 !!! Oui, vous avez bien lu. Une telle persévérance est difficilement imaginable mais c’est grâce à elle que nous nous éclairons à l’électricité aujourd’hui. C’est sans compter les centaines d’autres inventions qu’il a mis au point. Voilà ce qu’il disait à propos de ses échecs :
«Je ne me décourage pas, car chaque tentative infructueuse qu’on laisse derrière soi constitue un autre pas en avant.» Thomas Edison
Mais ce qu’encore moins de gens savent, c’est qu’il était sourd ! Comme quoi le handicap ne l’a pas empêché de devenir l’un des plus grands inventeurs de tous les temps, au contraire. D’ailleurs, voici une citation qui illustre bien sa façon de voir les choses positivement :
« J’étais exclu de cette forme particulière des relations sociales qu’on appelle le bavardage. Et j’en suis fort heureux… Comme ma surdité me dispensait de participer à ces bavardages, j’avais le temps et la possibilité de réfléchir aux problèmes qui me préoccupaient. » Thomas Edison
Pour résumer, on peut retenir les 4 points suivants :
- Relativisez
- Faites de votre difficulté un défi
- Agissez
- Persévérez
Pour aller plus loin, je vous conseille cet article écrit par un psychologue à ce sujet, qui reprend et complète certains éléments développés dans ce post.
Voilà pour ce premier article ! Merci de dire en commentaires ce que vous pensez de cet article, que ce soit en bien ou en mal. Si vous avez des remarques ou suggestions d’amélioration, n’hésitez pas à m’en faire part. A bientôt !
Bravo pour votre initiative et votre énergie. Merci pour cette leçon de vie qui s’adresse à chacun de nous, handicapé ou pas.
Tous nos voeux de réussite vous accompagnent.
Martine et Michel
Un grand merci à vous pour ce commentaire. C’est génial de savoir que je peux aider tout le monde à travers ce blog !
Je vous adresse à mon tour tous mes voeux de bonheur et de réussite dans votre vie.
Un bel article. Je ne suis pas handicapé, mais, je m’y reconnais profondément et entièrement. Je suis à la recherche d’un stage de fin d’études depuis trois mois. J’ai passé 10 ENTRETIENS sans suite favorable. Parfois, j’ai envie d’arrêter car, je me dis que ça n’est pas quelque chose qui est faite pour moi.
Bravo pour votre courage et votre attitude. J’admire beaucoup les personnes qui parviennent à surmonter leurs difficultés et rester positifs, car je sais à quel cela est difficile. J’y ai moi-même été confrontée, avec des périodes de réaction et d’autres plus optimistes. Puis-je vous poser une question? Je souffre d’un handicap auditif un peu particulier. Etant musicienne, malheureusement faire de la musique est devenu difficile aujourd’hui- voire impossible, ce qui a conduit de très grandes frustrations. Je ne peux « persévérer » ni « agir » réellement car la musique a des conséquences négatives sur mon audition. Comment aborderiez-vous cette notion d' »action » et de « persévérance » dans ce contexte? Abandonner cette passion-là ou persévérer? Je suis curieuse d’avoir votre point de vue. Merci d’avance.
Bonjour merci beaucoup pour votre message. Votre question est intéressante mais il n’est pas facile d’y répondre. De mon point de vue, dans la vie, il est nécessaire de distinguer les choses que l’on ne peut changer et donc les accepter ; des choses que l’on peut changer par la volonté et l’action. Une phase célèbre de Marc Aurèle résume très bien cette idée : « Donnes moi la force d’accepter les choses qui sont, le courage de changer ce que je peux, et la sagesse de distinguer l’une de l’autre ». Ce n’est pas facile mais des fois il faut savoir accepter de ne pas pouvoir changer certaines choses. Dans mon cas cela m’est déjà arrivé de renoncer à certaines choses car je n’avais pas le choix : avant j’aimais beaucoup piloter des avions sur simulateur ou des modèles réduits mais aujourd’hui je n’ai plus assez de forces dans les mains pour le faire. Pour autant je n’ai pas abandonner cette passion mais je la pratique différemment. Voilà j’espère que mon point de vue vous aidera mais c’est vous qui avez toutes les cartes en main pour prendre votre décision.
Bonjour, j’ai 52 ans, un handicap (paralysie cérébrale que l’on appelait auparavant infirmité motrice cérébrale). Ma naissance s’est mal passée et mes parents ont rejeté mon handicap car ils m’ont confiée à l’âge de deux ans à ma marraine et son mari. Je n’ai rien à dire de spécial au sujet de mon enfance… C’était bien.
Quand j’ai eu 15 ans, ma marraine et son mari ont eu des enfants, des jumelles. Et à partir de là, ils m’ont délaissée au profit de « leurs filles »…
Après, je suis partie de chez eux pour faire ma vie seule… J’ai rencontré le papa de ma fille en 2000 et nous étions heureux tous les trois.
Malheureusement, le père de ma fille est décédé en 2012.
Nouvel « abandon »…
Pour ne pas rester seule, un pote de mon mari s’est rapproche de moi, et nous nous sommes mariés en 2013.
Or, c’est un pervers narcissique… Menteur, voleur, manipulateur… Et violent verbalement et physiquement…
Bref, il a fait 18 mois de prison pour violences conjugales… Et j’ai appris qu’il était récidiviste…
Ma fille a 19 ans aujourd’hui, et je suis persuadée de ne pas avoir eu beaucoup de chance depuis mon départ dans la vie…
J’admire votre façon de penser… Mais je pense que tout le monde n’a pas les mêmes armes dans la vie…
Merci beaucoup pour votre positivité qui réveille en nous l’espoir de ne se décourager jamais.
Merci