5 façons de faire de son handicap une force

Bonjour à vous,

Aujourd’hui, je vous propose un article pour vous aider non seulement à mieux accepter votre handicap, mais aussi à en faire une véritable force.

Le handicap présente de nombreuses contraintes au quotidien, c’est évident. Le but de cet article n’est pas de nier les côtés négatifs du handicap, c’est au contraire de mettre en lumière ce qu’il peut vous apporter et comment vous pouvez le transformer en opportunité pour en faire votre principale force.    

Voici donc 5 méthodes concrètes de faire de son handicap une force, illustré par des exemples de personnes handicapées célèbres qui ont complètement transcendé leur déficience pour en faire leur allié, ainsi que de quelques exemples issus de mon expérience personnelle.

Cet article ne s’adresse pas seulement aux personnes handicapées. En effet, nous avons tous des faiblesses, et nous pouvons tous les accepter et en faire une force.

1. Jouer sur ses points forts

Avec votre handicap, vous avez forcément développé certaines facultés ou compétences pour compenser vos difficultés. Il ne peut en être autrement, même si vous avez du mal à vous en rendre compte, car toute faiblesse est compensée par une force. Plutôt que de vous focaliser sur ce que vous n’avez pas, listez toutes les qualités et compétences que vous avez développées pour y faire face. Et exploitezles !

Ce n’est pas forcément facile, car nous avons tous tendance à voir ce qui nous manque plutôt que ce que nous avons déjà. Avec un handicap, c’est d’autant plus vrai.

Dans mon cas, je ne peux quasiment pas bouger, seulement 2 doigts de la main gauche. Pour vivre une vie ordinaire malgré tout, j’ai été obligé (je n’ai pas eu le choix) de développer mes capacités intellectuelles. Notamment, puisque je ne peux pas écrire autrement que sur ordinateur, j’ai appris à retenir les choses, et aujourd’hui j’ai une mémoire redoutable, bien meilleure que la moyenne des individus. C’est une compétence qui m’est très utile, notamment pour mon travail.  

2. Développer sa créativité

Le handicap, de par les limitations et contraintes qu’il impose, nous pousse sans cesse à imaginer des solutions pour faire face aux difficultés que l’on rencontre. Pour faire des choses que toute personne valide accompli sans même y penser, je dois sans cesse faire appel à mon imagination, trouver des idées, pour les réaliser malgré tout. Savoir trouver des solutions pour répondre des problèmes concrets, développe votre imagination et votre créativité. Bon nombre d’innovations sont issues de problèmes liés au handicap. Saviez-vous que la télécommande a été inventée à l’origine pour des personnes tétraplégiques ? Saviez-vous que les SMS avait été créé par des personnes sourdes pour qui l’usage du téléphone était impossible ?

Prenons l’exemple du fils de Napoléon Hill, l’écrivain et entrepreneur du début du 20è siècle, auteur des livres mondialement connus comme « Réfléchissez et devenez riche », qui est né sourd. Ses parents lui ont inculqué dès le plus jeune âge une philosophe de vie : faire du handicap, un atout. Son père appliqua les méthodes données dans son livre « Réfléchissez et devenez riche », pour insuffler à son fils l’envie, le désir d’entendre et de vivre une vie normale. Devenu adulte il commercialisa un appareil pour sourds, qui premièrement, lui permit d’entendre pour la première fois, ainsi qu’à d’autres sourds ou malentendants. Cet homme est devenu riche grâce à son handicap.

3. Cultiver sa différence

Au lieu de rejeter votre handicap et d’essayer d’être comme tout le monde, de faire comme tout le monde, accepter votre singularité et faites les choses différemment. Et d’ailleurs, avez-vous vraiment envie d’une vie banale et ordinaire ? La routine, métro-boulot-dodo, comme tout le monde ? Personnellement, pas moi. Votre vie n’est pas celle d’un autre. Elle est différente. Vous devez donc aborder les choses différemment. Et ce n’est pas forcément une mauvaise chose en soi, même si ce sera sans doute plus difficile. De cette façon, vous pourrez réussir aussi bien, voire mieux que les valides, à votre manière. Si vous acceptez votre handicap, que vous percevez ce qu’il vous apporte et que vous savez le tourner à votre avantage, il deviendra votre meilleur allié.

Pour illustrer ce principe, je souhaitais vous parlez de ma recherche d’emploi. Avec un handicap aussi lourd que le mien, avec très peu d’expérience professionnelle, face à d’autres candidats valides et plus expérimentés, j’avais peu de chance que l’on retienne ma candidature. Plutôt que de suivre la procédure classique, en répondant à des offres et en faisant directement face à la concurrence, j’ai suivi une autre méthode, beaucoup plus adapté à ma singularité. Conscient que bien des personnes seraient prêtes à m’aider en raison de ma motivation et de ma détermination malgré mon handicap, j’ai fait appel à mon réseau. J’ai pu rencontrer bon nombre de responsables et échanger avec eux sur la possibilité ou non d’exercer le métier que je souhaitais. J’ai beaucoup valorisé mon handicap en montrant toutes les qualités qu’il m’a permis de développer. Et ça a marché ! J’ai trouvé exactement l’emploi que je voulais en moins de 3 mois.    

4. Soyez reconnaissant

Cette méthode va probablement choquer certaines personnes handicapées, j’en suis conscient. Certains vont me dire : comment peut-on être reconnaissant d’être en situation de handicap ? Comment le vivre autrement que mal ? Je ne vous demande pas d’être reconnaissant pour ce que vous n’avez pas, mais pour tout ce que vous avez malgré tout. Même si votre vie n’est pas facile, il y surement des choses qui vont bien, auxquelles vous pouvez vous raccrocher. Comme le fait d’être entouré, d’avoir un toit et de manger à votre faim, des passions, des amis, un job intéressant, la liste peut être longue. Apprenez à voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, cela fera une vraie différence dans votre vie. Lisez cet article sur la gratitude pour connaître tous les bienfaits d’être reconnaissant. Car si vous vous focalisez sur ce qui ne va pas, sur ce qui vous manque, que vous enviez la vie des autres, leur bonheur et leur réussite, vous aurez bien du mal à être heureux.      

Prenons le cas de Jamel Debbouze, qui perd l’usage de son bras après avoir été percuté par un train, en traversant les voies. Et c’est en centre de rééducation, au contact de gens qui ne pouvaient s’exprimer qu’avec leurs paupières, qu’il prend du recul sur son propre malheur : « Là, je me suis senti très bien, très en forme. J’étais heureux de vivre, je n’étais plus handi­capé. » Relativiser pour avancer. Plus qu’une nécessité, une obligation. En effet, vous trouverez toujours quelqu’un sur terre qui a vécu des choses bien pires que vous et qui s’en est relevé. Regardez qui est devenu Jamel Debbouze, alors qu’il cumulait les difficultés au départ.  

5. Aidez et inspirez les autres à partir de votre témoignage

Vous pouvez faire de votre handicap une force non seulement pour vous, mais également pour les autres. Faites part aux autres de votre histoire, de la façon dont vous avez surmonté votre handicap, des difficultés que vous avez traversées. Votre témoignage est puissant, il pourra aider, sans que vous le sachiez, des personnes qui rencontrent la même situation que vous, des personnes qui traversent des difficultés en ce moment même, et qui ont besoin de s’identifier à quelqu’un. Au-delà, vous pouvez devenir une source d’inspiration pour votre entourage. Vous pouvez devenir leur motivateur. La personne qui leur fait dire : « Si elle l’a fait, je peux le faire aussi ! »

En ce qui me concerne, j’ai eu la chance de partager mon expérience personnelle à travers mon livre « Je m’appelle Antoine et j’ai des projets plein la tête ». Si un éditeur m’a proposé d’écrire, c’est parce que mon expérience pouvait apporter aux autres. Le fait que mon handicap puisse aider d’autres personnes est une grande satisfaction pour moi. Je reçois régulièrement des mais de personnes, handicapées ou non, qui me disent que mon témoignage les a aidé.

Pour faire cet article, je me suis inspiré de cet article très bien fait, qui est à peu près le seul que j’ai trouvé sur ce thème. C’est un bon complément à ce que je vous ai partagé.

A bientôt.

7 commentaires

  1. Bonjour, je suis admirative de votre force de vie ! Mais pas étonnée car ayant accompagné des personnes jeunes ou adultes en situation de handicap, ils sont extra ordinairement forts et je vous respecte profondément ! Mais oh combien de personnes devraient vous écouter et prendre exemple !!!! Mes mots ne sont pas assez forts pour représenter votre force de vie !!!! Un énorme respect !

  2. Bonjour Antoine,

    Félicitations pour ce site, inspirant sur de nombreux thèmes. Je vais poursuivre la lecture 🙂

    Cet article me rappelle les conseils contenus dans le livre de Peter Bregman « 18 minutes ».

    « Pariez sur vos forces, exploitez vos faiblesses, cultivez vos différences et vivez vos passions à fond.

    Miser sur vos forces : commencez tout d’abord par considérer vos forces, puis jouez à un jeu que vous serez sûr de pouvoir gagner…
    Si le jeu auquel vous jouez n’est pas adapté à vos compétences, changez-en, ou mieux, ef­for­cez-vous d’en modifier les règles pour pouvoir gagner.

    Capitaliser sur vos faiblesses : ne cherchez pas à éviter vos faiblesses ou vos obsessions, ac­cep­tez-les pour mieux les utiliser à votre avantage. Selon Malcom Jones, ‘les romans les plus in­té­res­sants sont ceux qui entremêlent les vices et les vertus de manière in­ex­tri­ca­ble’. Il en est de même pour les individus…

    Cultiver votre différence : la plupart d’entre nous pensent que pour réussir, il faut im­pé­ra­ti­ve­ment ressembler aux gagnants…
    Cette croyance est fausse. Identifiez ce qui vous distingue des autres et de­man­dez-vous si vous améliorerez votre efficacité en étant vous-même.

    S’adonner à sa passion : identifiez votre passion en suivant vos désirs. Accordez une plus grande importance ‘à ce que vous aimeriez faire qu’à ce que vous devriez faire’. Persévérez tout au long de l’année pour réaliser votre passion. La passion vous rend infatigable face à l’effort. Vivez en accord avec votre per­son­na­lité et en ac­com­plis­sant des choses qui ont un sens pour vous. »

    Bonne continuation !

  3. Bonjour,

    Je suis en fan de votre site. Vos articles sont toujours très intéressants et inspirant. J’ai une sœur en situation de handicap invisible, mais elle est tellement courageuses et battante. Mais, malgré toute force et énergie, elle se fait recaler lors des entretiens en raison de son handicap.

    En tout cas, merci pour cet article.

  4. Bonjour
    QUE C BEAU C MOTS C DUR DE PORTER UN HANDICAP MAIS CE QUI SOULAGE C DE SAVOIR ON EST PAS SEUL

  5. Prendre comme exemple Djamel Debouze m’a hérissé le poil ! Non, non, pas lui …
    Pour le reste, je n’adhère pas du tout à votre vision de la vie d’une personne handicapée. Il ne s’agit pas d’émettre des conflits entre les valides et les handicapés. Vous vous perdez.
    Votre commentaire :
    « Au lieu de rejeter votre handicap et d’essayer d’être comme tout le monde, de faire comme tout le monde, accepter votre singularité et faites les choses différemment. Et d’ailleurs, avez-vous vraiment envie d’une vie banale et ordinaire ? La routine, métro-boulot-dodo, comme tout le monde ? Personnellement, pas moi. Votre vie n’est pas celle d’un autre ».
    Cordialement Y. Mathelin

  6. Bonjour Antoine, je vous découvre et je suis heureux de lire votre témoignage qui résonne tant avec le mien.
    Aujourd’hui, quatre ans après un AVC qui m’a rendu hémiplégique, je publie souvent sur des groupes FB pour dire merci à cet AVC. C’est lui qui m’a rendu heureux ! C’est lui qui a ouvert mon cœur, lui qui m’a fait douter de mes aspirations essentiellement attachées à satisfaire un modèle de réussite sociale ou à donner une image étriquée du bonheur. Perdre tout ce qui me semblait indispensable m’a contraint à comprendre ce qui est important. A commencer par la mobilité, une faculté innée pour la plupart et à laquelle j’ai dû renoncer. Le handicap qui m’a été imposé a été un véritable tsunami. Le dépasser s’est avéré aussi difficile que gratifiant, alors merci à la vie que j’ai décidé de poursuivre malgré tout, merci à tout ce que j’ai découvert grâce à ce traumatisme, merci à moi, ce petit garçon trop sensible que je fus, mais dont la différence s’est avérée être la clé de ma résilience, transformant ma souffrance passée en une force salvatrice. Merci à toutes les personnes que j’ai rencontrées depuis, autre avantage du handicap visible, il opère une sélection directe . Merci à vous Antoine, au plaisir d’échanger…
    Olivier

    1. Auteur

      Merci Olivier pour ce beau témoignage ! Au plaisir d’échanger avec vous.

Répondre à LAURA FANOR Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.